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12 juin 2013 3 12 /06 /juin /2013 00:31

Il y a quelques jours, j'étais sur le champ de mars avec deux amis, profitant du répit de fin d'année et de l'arrivée des beaux jours.

Vers 23h30 a commencé une manifestation improvisée, qui était en réalité constituée d'une vingtaine de personnes ayant participé quelques heures auparavant à l'apéro pour tous, sur les champs.
Nous les avons suivis pour voir ce qu'ils allaient faire et ils ont finalement bloqué le pont d'Iéna durant 5 minutes, sous les yeux perplexes d'une patrouille de Police. 
Puis, à l'arrivée de deux autres voitures de police dont une voiture de la BAC, ils se sont dispersés et rassemblés sous la tour Eiffel (là où nous étions).
Continuant à chanter des slogans anti-Hollande et anti-mariage homo, des badauds se sont joins à eux pour chanter, d'autres pour les filmer.
C'est alors que sont apparus un commissaire de la BAC et deux inspecteurs. Ils se sont approchés du groupe en roulant des mécaniques et en serrant les points. Ils étaient à cran et cherchaient le ou les meneur(s) du groupe. 
C'est à ce moment précis, alors que j'étais en marge du groupe avec mes amis pour observer la scène qu'une phrase m'a échappé, me remémorent tous les abus de pouvoirs et les séquestrations éhontées commises par la Police ces temps-ci : "Commissaires : vendus !". 
Ne cherchant ni à provoquer l'officier ni l'outrager, je ne m'adressais qu'à mes deux amis, cette phrase était donc privée. 
Cependant le commissaire présent l'a entendue. Il s'est alors tourné vers moi en me fixant d'un air haineux et m'a lancé : "C'est à moi que tu parles ? Vas y viens !"
Absolument surpris par le fait qu'il m'ai entendu et qu'il le prenne pour lui, je n'ai pas su quoi faire. Il s'est alors approché de moi avec vigueur et j'ai cru qu'il voulait m'en coller une.
C'est à ce moment que j'ai commis une deuxième bétise : Je me suis dit que devant une telle situation, le mieux était de se disperser. J'ai donc commencé à partir en courant, de façon assez lâche certes mais comme tout le monde le fait fasse aux CRS. Les deux sous officiers m'ont alors poursuivi sans me sommer de m'arrêter. Je ne m'en suis aperçu seulement quand j'ai entendu qu'on courrait derrière moi. 
Je me suis alors dit que ça ne servait à rien de courir car ils me rattraperont. Je me suis arrêter en présentant mes mains et en déclarant "Ok, je me rends, je me rends".
Le policier qui m'avait rejoins m'a alors plaqué sur le sol, un genou sur le dos et menotté.
A ce moment là, une bouteille de bière a éclatée sur le sol à quelques centimètres de mon visage et des éclats m'ont touché le nez.
Le policier m'a alors accompagné à la voiture en me demandant "Alors comme ça on connait les grades ?" comme si cela était un délit... 
J'ai été conduit en trombe jusqu'au commissariat du 7ème, sirène hurlante et roulant à gauche. C'est vrai que je suis un dangereux criminel.
Arrivé au 7ème à minuit, j'ai attendu sur le banc avec celui qui avait fait le barrage et celui qui avait lancé la bouteille jusqu'à ce qu'on nous annonce notre mise en garde à vue.
Nous avons pu voir un avocat, ainsi qu'un médecin le lendemain matin.
Cependant, j'étais allé chez le médecin l'après-midi même qui m'avais décelé une maladie intestinale. Malgré les problèmes que cela implique, je n'ai pu allé aux toilettes qu'une fois, dans ces fameuses toilettes à la turc, avec un gardien de la paix planté là à me regarder porte ouverte.
Absolument déshydraté, le médecin de l'hôtel dieu a été le premier à me transmettre un verre d'eau à 10h le lendemain et a pu me donner des médicaments pour me soulager.
Il faut noter que j'avais signalé ma maladie dès mon arrivée au commissariat, que les policier avaient mes médicaments et mon ordonnance et qu'ils n'ont pas voulu me les donner.
Au retour du commissariat vers 11h, j'ai pu avaler une brique de jus d'orange puis j'ai été appelé pour l'audition avec l'OPJ.
Ce moment s'est bien passé, je lui ai tout raconté dans les moindres détails et il m'a seulement sermonné sur le respect de la police quel que soit son travail.
J'avais également tenu à présenter mes excuses si le commissaire a mal pris ces propos pour lui (et c'est le cas car il a porté plainte). J'ai appris plus tard qu'il les avaient refusés.
Vers 12h, retour en cellule, j'ai du attendre tout l'après-midi, jusqu'à ce qu'un nouvel OPJ m'appelle à 18h et me déclare "Vous êtes déférés au parquet, vous aurez les mêmes droits qu'ici et vous verrez le procureur dans la matinée".
Je suis alors arrivé au dépôt du palais de justice vers 19h où le seul droit respecté a été celui d'appeler ma famille pour lui dire où j'en étais.
Je me suis retrouvé au milieu de vrais caïds à attendre qu'on m'assigne une cellule.
Chose faite à 20h30.
A 22h30 alors que je ne portais qu'une chemise et que la cellule était climatisée, je tambourine à la porte pour avoir une couverture.
A 5h00, n'ayant toujours rien dans le ventre, je me suis reveillé, faible, et je me suis mis à vomir de toute mes forces de la bile, me sentant chancelé et étant à deux doigts de m'évanouir, j'ai tambouriné 1/2h à la porte pour qu'un gardien vienne et me donne ne serait-ce qu'un carré de sucre. Celui-ci est arrivé en me regardant avec un dédain prononcé et m'a dit "Ben allongez-vous !"... Alors que j'étais blanc, malade, tremblant, et vomissant. 
Je lui ai donc supplié de m'apporter n'importe quoi à manger, ce qu'il a enfin fait. Il m'a apporté un de ces plats préparé dont la seule chose que j'ai réussi à porter à ma bouche c'est du riz. Mais malgré cela, mon estomac ne l'a pas supporté et je me suis remis à vomir. 
Je lui ai demandé de voir un docteur afin qu'il lui ordonne de me donner quelque chose de sucré. Il m'a alors dit qu'un infirmier passerait à 7h30. Je ne l'ai jamais vu.
J'avais aussi demandé la présence de mon avocat de la veille, on m'a dit que je la verrai avant la comparution, je ne l'ai jamais vu.
A 10h30 un gendarme est venu me chercher, j'ai pu alors échanger avec lui, heureux de rencontrer une personne de bon sens.
J'ai ensuite attendu mon tour et j'ai rencontré une adjointe au procureur qui m'a notifié que ma comparution était reportée à début septembre.
Je suis sorti à midi, avec un sourire aux lèvres, surement du fait de voir que mes amis ne m'avaient pas oublié. Je suis également sorti renforcé d'une opinion de la Police que je n'exprimerais dorénavant plus.
Face aux impunités des "Nique la Police", justice nul part.
P.S : Je tiens à souligner que j'ai reçu le soutien de l'ensemble des gendarmes. 
Les OPJ, et les minimum gradés de la Police m'ont également dit que tout cela était disproportionné. 
Les seuls fautifs de cette séquestration sont le commissaire, le procureur et les gardiens de la paix de bas étages qui ne réfléchissent pas et agissent sans conscience.
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commentaires

M
Mais c'est vous qui êtes pathétiques !<br /> Car même si il a tenu ces propos, ce n'était pas une "insulte" à proprement parler, et ce n'est en AUCUN CAS, ce qui va donner le droit à des flics,(qui sont comme vous et moi des HOMMES) le droit<br /> de maltraiter quelqu'un !<br /> Dans ces cas là, on a tous le droit de se taper dessus?<br /> Le flic à la liberté de remettre les choses en ordre, et de faire régner la paix (d'où "gardien de la paix) dans l'exercice de ses fonctions mais ce n'est pas pour autant qu'il est censé faire ce<br /> qu'il veut, il faut être traité d'homme à homme et non pas se réfugier dans un gilet pare balle, derrière un bouclier ou avec un flingue à la ceinture... raaaah ouvrez les yeux merde !
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S
Non mais attends ? L'auteur se plaint d'être aller en garde en vue après avoir insulté un fonctionnaire de Police et avoir commis un refus d'obtempérer.<br /> Non mais ou va le monde ?<br /> Pathétique...
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J
"P.S : Je tiens à souligner que j'ai reçu le soutien de l'ensemble des gendarmes. "<br /> <br /> Ce sont des militaires, ils ont un minimum (même plus qu'un minimum) de respect (quand on les respecte) contrairement à certains flics qui se prennent pour des chefs alors que ce ne sont que des<br /> gardiens de la paix tout juste sortis de l'école.<br /> <br /> PS: mon père est Gendarme depuis plus de 20 ans, le différence entre Police et Gendarmerie j'ai eu largement le temps de la voir...
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J
"... "Commissaires : vendus !".<br /> Ne cherchant ni à provoquer l'officier ni l'outrager, je ne m'adressais qu'à mes deux amis, cette phrase était donc privée.<br /> Cependant le commissaire présent l'a entendue..."<br /> <br /> Tu n'as pas l'impression que tu te fous de la gueule du monde? Tu n'as pas fait ce qu'il fallait pour te faire maltraiter? En plus comme par hasard tu as toute la misère du monde en même temps sur<br /> le dos: une gastro, etc. Mais tu as tes "bons" flics, les gendarmes, les OPJ (gendarmes ou policiers?), et tes mauvais (commissaires- deux ensemble d'un coup! et les gardiens de la paix de bas<br /> étage)... Ca y est? Tu as pu citer tous les agents possibles de la force publique? Ha non, il y avait aussi des CRS!! Comique pathétique...
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J
Votre site n'est que haine contre la police. Essayer de faire leur métier avant de parler.<br /> Ensuite votre garde à vue est tout à fait légale et justifier au vue des faits que vous nous relatez.
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