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7 janvier 2012 6 07 /01 /janvier /2012 12:18

Le procureur de la République à Clermont-Ferrand, Gérard Davergne, a ouvert, vendredi 6 janvier, une information judiciaire pour "violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique" : il s'agit d'établir les circonstances de l'interpellation par la police de Wissan El-Yamni, 30ans, dans la nuit du 31 décembre 2011 au 1er janvier 2012, dans le quartier de La Gauthière. L'homme est, depuis, dans le coma.

"L'enquête devra déterminer quelles sont les causes exactes de ce malaise cardiaque et si la violence qui a été exercée était nécessaire ou illégitime compte tenu de l'état d'énervement de la personne interpellée", aprécisé, vendredi, M. Davergne.

Deux juges d'instruction ont été désignés pour superviser l'enquête, qui avait été confiée dès lundi à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), la "police des polices". Une évolution rapide plutôt inhabituelle pour ce type d'affaire, tout comme l'est le choix de mettre en cause, nommément, les deux policiers qui ont escorté M. El-Yamni jusqu'au commissariat, plutôt que d'ouvrir une information contre X.

Cela suffira-t-il à calmer les esprits dans ce quartier sensible de Clermont-Ferrand ? Jeudi soir, une quinzaine de voitures ont brûlé dans la ville, malgré la présence d'une demi-compagnie de CRS. Une marche devait avoir lieu samedi après-midi. Dans un tract, les organisateurs, des amis de Wissan El-Yamni, se disent "révoltés par ce qui ressemble à une ratonnade exécutée par des agents de l'Etat".

"La manifestation sera bien encadrée, assurent-ils. Nous voulons établir un rapport de force pour que l'enquête aille jusqu'au bout. Il faut qu'il y ait un peu de confiance envers la justice." Malgré ces précautions, certains ne cachent pas que les suites de la manifestation pourraient être difficiles à contrôler. C'est la raison pour laquelle la famille de M. El-Yamni s'est désolidarisée, dès jeudi, de l'événement.

Les proches de la victime ne sont pas pour autant satisfaits de l'évolution du dossier. Car le procureur souffle le chaud et le froid: vendredi, il a annoncé l'ouverture de l'information, mais il a également révélé les premiers résultats de l'analyse toxicologique. M. El-Yamni était sous l'influence de l'alcool, du cannabis et de la cocaïne, ce qui pourrait expliquer son comportement anormal ce soir-là – un point que personne ne conteste. Ces précisions exaspèrent Me Jean-François Canis, l'avocat de la famille. "Le quotidien de la police, c'est d'interpeller des gens violents, rappelle-t-il. Cela ne peut constituer une quelconque excuse à d'éventuelles violences."

"QUAND WISSAN A VU LES KEUFS, IL A PRIS UNE PIERRE ET LEUR A JETÉE"

En cette nuit du réveillon, tout a commencé par un appel téléphonique signalant à la police un homme inanimé dans le quartier de la Gauthière, vers 2 h 30 du matin. Les policiers se rendent sur place avec les pompiers. Ils ne trouvent personne, si ce n'est quatre hommes assis sur un banc. Ils sont calmes, et l'un d'eux se dirige vers les policiers, qui pensent qu'il va leur indiquer l'emplacement de l'éventuelle victime.

Il s'agit en fait de Wissan El-Yamni. "Quand Wissan a vu les keufs, il a pris une pierre et leur a jetée", raconte au Monde l'un des hommes présents sur le banc, qui souhaite conserver l'anonymat. Selon les policiers, la pierre atteint une vitre de leur véhicule. Pour retrouver M. El-Yamni, ils appellent la brigade canine à la rescousse. "Il y a ensuite eu une course-poursuite", continue l'ami de M. El-Yamni.

Mais il n'a rien vu de plus : l'interpellation a lieu derrière les barres d'immeubles, de l'autre côté du centre commercial. Wissan El-Yamni est menotté dans le dos, et placé dans le véhicule de la brigade canine. L'un des deux policiers le maintient allongé sur la banquette arrière.

Selon le procureur, lorsqu'il arrive au commissariat, M. El-Yamni a déjà perdu connaissance. Les policiers ne perçoivent pas immédiatement la gravité du malaise, qu'ils mettent sur le compte d'un contrecoup après son extrême agitation. Assez rapidement, néanmoins, M. El-Yamni est conduit à l'hôpital. Il présente des fractures aux côtes et à la face ainsi que des lésions autour du cou.
Q

ue s'est-il passé lors de l'interpellation, puis dans la voiture ? Pour la première partie, le procureur a lancé un appel à témoins, mercredi. Car, dans le quartier, toutes les rumeurs ont eu cours durant la semaine, mais il n'y a aucun témoin direct. Certains assurent par exemple qu'une dizaine de véhicules de police ont été mobilisés, et que Wissan El-Yamni a été tabassé au sol. Ce qui est contesté par le procureur, qui confirme la présence de trois véhicules au maximum. Le délégué local du syndicat Alliance, Franck Chantelauze, affirme de son côté que "la nuit de la Saint-Sylvestre, quand on peut faire tourner six équipages, c'est déjà pas mal".

La famille, qui est "très remontée", explique Me Canis, trouve au contraire "anormal que seulement deux fonctionnaires aient été mis en cause, alors qu'une dizaine de véhicules étaient présents". Elle attend aujourd'hui que toute la lumière soit faite sur les événements du 1erj anvier.

http://www.lemonde.fr/societe/article/2012/01/07/deux-policiers-de-clermont-ferrand-mis-en-cause-apres-une-interpellation-violente_1626919_3224.html?utm_source=dlvr.it&utm_medium=twitter#xtor=RSS-3208001

 

A part cette malheureuse affaire qui va encore faire partie de celles qui vont "juger des policiers", mais comment vont- ils encore le faire? Que vont- ils donner aux deux fonctionnaires de police qui méritent d'être sanctionnés mais pas que de les sanctionner, nous devons demander leur démission directe sans préavis sans quoique ce soit...

 

Nous devons nous mobiliser, car ce n'est pas la première ni la dernière affaire. Depuis l'arrivée de Nicolas Sarkozy en 2005 au Ministère de l'Intérieur, il y a beaucoup plus de violences de la part de la police sur la population surtout lors des manifestations et rassemblements. Il est temps de dire STOP aux violences gratuites de la part de la police qui est souvent couverte par sa hiérarchie...

 

Il est de plus en plus nécessaire de se protéger en prenant des appareils photos et caméras lors de tous les déplacements, n'hésitez surtout pas à filmer dès que des violences apparaissent là où vous êtes.

 

Copwatch France

 

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commentaires

M
Passant souvent dans ce quartier, je peux dire plusieurs choses comme notamment : n'y a-t-il aucune caméra qui filme dans ce secteur ??? Officielles ou pas...J'en doute. 2 à force d'être harcelés<br /> parfois les Français en ont assez surtout lorsqu'ils risquent leur vie ce qui est le cas de ces fonctionnaires là. Par contre il est sans doute vrai aussi que certains confondent leur métier avec<br /> celui de Justicier. J'en veux pour preuve ce que personnellement je subis. Je constate pour y passer que ce quartier est loin d'être aussi tranquille qu'il en a l'air. Et certes des véhicules<br /> brûlés ne valent pas une vie mais il serait justes que ceux qui profitent de notre société parfois et voire souvent abusivement aient au moins la correction de la respecter et d'en respecter les<br /> règles, iraient-ils faire le même genre d'actes dans leurs pays d'origine ??? J'en doute.
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H
a tjr donner raison aux flics, les violences policières ce multiplie dans l 'indiference des tribunaux, pauvre france
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