Denis Godard, 47 ans, affirme avoir reçu un coup de la part d'un policier le 6 janvier 2012. Son tort? Avoir sifflé "l'Internationale".
Selon l'information révélée par Mediapart.fr, les faits se seraient déroulés dans la nuit de jeudi à vendredi dernier dans les locaux du commissariat de la rue aux Ours dans le IIIe arrondissement de Paris. Cette nuit-là, vers 5 heures du matin, Denis Godard, salarié d'Act UP âgé de 47 ans, se trouve rue Beaubourg avec deux de ses collègues avec qui il a passé une partie de la nuit à boire des verres dans des bars du quartier. Alors que le groupe d'amis cherche un taxi, la sacoche de Denis Godard aurait accroché un scooter en stationnement le faisant tomber. Les militants d'Act UP affirment que les policiers seraient ensuite intervenus alors même que ceux-ci ramassaient le deux-roues pour le remettre debout. "Ils étaient trois, raconte Denis Godard. On a essayé de discuter avec eux, en leur disant qu'il n'y avait rien de grave et que l'on avait juste renversé un scooter sans faire exprès. Ils n'ont rien voulu savoir et ils m'ont embarqué".
Le sifflement de trop
Conduit au commissariat de la rue aux Ours, Denis Godard dit avoir été placé sur un banc, menotté, en attendant l'examen médical obligatoire à l'hôpital de l'Hôtel Dieu. "Je me suis mis à siffler l'Internationale, de façon insistante, je dois l'admettre, reconnait-il. Un policier âgé d'une quarantaine d'années m'a dit qu'il fallait que j'arrête, que 'J'emmerdais tout le monde, ceux qui travaillaient et ceux qui dormaient dans les cellules du commissariat'. J'ai continué à siffler malgré l'avertissement. Le fonctionnaire a alors fermé la porte donnant sur le hall du commissariat pour que personne ne nous voit et il m'a filé une grosse tarte. Je n'en revenais pas! ". Le policier aurait alors dit à Denis qu'il espérait qu'il n'allait pas se remettre à siffler sinon il lui donnerait une nouvelle gifle. "J'ai répondu que j'espérais qu'il ne le ferait pas sinon il me rendrait service, car les coups laisseraient des traces, précise Denis Godard. C'est là qu'il m'a dit : 'C'est pas grave j'ai l'habitude et je fais ça dans la rue'. Ensuite, ça s'est arrêté là, trois policiers sont arrivés pour m'emmener à l'Hôtel Dieu. Quand j'ai évoqué le coup qui m'avait été donné, ils ont parlé d'autre chose et ne m'ont même pas regardé". Denis Godard n'a réalisé que quelques heures plus tard qu'il avait un énorme coquard à l'oeil. Placé en cellule de dégrisement à son retour de l'hôpital, il a déposé plainte quelques heures après les faits, au commissariat du IIIe arrondissement, sur les lieux mêmes où il affirme avoir été frappé.
Silence radio de la part de la police
Denis Godard indique avoir passé onze heures à l'hôpital samedi 7 janvier pour effectuer des examens médicaux. " Je suis allé aux urgences ophtalmologiques, j'ai passé un scanner, indique le salarié d'Act UP. J'ai une fracture du plancher orbital de l'oeil gauche et douze jours d'ITT". Lundi Matin, Denis Godard s'est rendu à l'hôpital de la Pitié Salpêtrière (XIIIe). "J'ai à nouveau rendez-vous dans une semaine mais a priori je n'aurai pas besoin de subir une opération...". Denis Godard indique toutefois qu'un nerf au niveau de son visage a été touché. "Je ne saurai que dans un mois ou deux si la sensation d'engourdissement que je ressens actuellement est pérenne ou temporaire...".
Jointe par téléphone, la Préfecture de police de Paris n'a souhaité faire aucun commentaire. Une enquête IGS a été ouverte.
http://www.metrofrance.com/paris/un-salarie-d-act-up-frappe-au-commissariat/mlai!EBlbgFmJxQoys/#.TwrkVBFLT-0.facebook
Nous devons demander des explications à la Préfecture de Police de Paris et il faut surtout et ordonner la démission du policier qui l'a frappé et des autres policiers.
Copwatch Franche